Le 5ème risque, ce n’est pas qu’une question d’argent

Le Président de la République a déclaré qu’une personne âgée était un être humain et qu’il voulait lancer un débat national pour la création d’un « 5°risque de Sécurité Sociale, d’une nouvelle branche ». Même si le propos n’est pas d’une grande clarté cette déclaration mérite d’être notée.

Pourtant on ne parle encore que des personnes âgées alors qu’il faut absolument traiter de la compensation universelle et personnalisée des incapacités pour exercer des actes de la vie quotidienne indépendamment de l’âge.

L’aspect financier focalise toutes les énergies et toutes les discussions tournent autour du financement. Or il y a un lien étroit entre ce financement et l’organisation de l’accompagnement des individus. L’évaluation des situations et des projets de vie, l’éligibilité à la prestation de compensation, la coordination des services et des soins, leur mise en œuvre, la qualité qui passe par la formation des personnels sont aussi importants que la question du financement.

A partir des constats actuels -disparités régionales de l’Allocation Personnalisée pour l’Autonomie, évolutions des CLIC (centres locaux d’information et de coordination), réseaux et filières, labellisation des services- il faut lancer une vraie réforme du système d’accompagnement des personnes en situation de handicap quel que soit leur âge. Les problèmes financiers ne devraient être abordés, après clarification des objectifs, ce qui est loin d’être le cas.

La CFR et les fédérations de retraités participent activement à cette réflexion et à ce débat depuis plusieurs années. Elles seront présentes dans les mois à venir.